Sign’Atout agit en faveur d’une société plus inclusive…notre spécificité est l’inclusion inversée…les besoins particuliers d’abord

Notre histoire
Sign’Atout a vu le jour en 2009 au moment où le dépistage systématique de la surdité a été organisé en Fédération Wallonie Bruxelles. A ce moment, une prise en charge précoce des enfants concernés par la surdité devenait possible. Dès lors, plusieurs familles nous ont fait part de leur désir d’apprendre la langue des signes afin de construire un lien d’attachement sécurisant avec leur enfant.
En 2010, quelques parents concernés par les troubles du langage ont souhaité participer à nos activités. Face à l’ampleur des demandes et des besoins, nous avons décidé de nous constituer en ASBL en 2011.
Pourquoi un dépistage ?
Les atteintes auditives (surdités légères à profondes) bilatérales touchent un peu plus d’un bébé sur 1000.
Elles n’étaient décelées en moyenne, jusqu’à présent, qu’à l’âge de 18 mois. Or, les signaux auditifs que l’enfant perçoit dans ses premières semaines et mois de vie ont un impact capital sur le développement du langage, de la parole, mais aussi sur son développement cognitif et psychosocial.
Le test de dépistage de la surdité est dès lors recommandé à tous les nouveau-nés parce que cela permet de détecter au plus tôt un problème d’audition qui pourra être directement pris en charge. Une prise en charge rapide limite les conséquences sur le développement de l’enfant et sur ses capacités de communication.
https://www.one.be/professionnel/suivi-de-la-sante/depistage-neonatal



Plusieurs membres de notre équipe sont formés à la prise en charge…sur la plan pédagogique…des enfants concernés par les handicaps rares tels que : le syndrome d’Usher, le syndrome de Charge, sourds avec autisme, sourds avec dysphasie, etc…
Partenaire : Triangle Wallonie – Service d’accompagnement pour enfants et jeunes avec déficience sensorielle

En 2011, Sign’Atout propose les premiers ateliers d’éveil au bilinguisme français/langue des signes destinés aux enfants concernés par la surdité et/ou les troubles du langage, les enfants entendants, leur famille, les amis. L’objectif est d’aider les enfants à construire un bilinguisme précoce par le jeu. Notre équipe bilingue et biculturelle (sourds et entendants) propose des activités ludiques et pédagogiques aux enfants, qui associent ainsi plaisir et utilité à la pratique de la langue des signes et du français.




En 2012, notre équipe se forme à la surdicécité à Poitiers au «Centre National de Ressources Handicaps Rares »



Comment améliorer la vie des personnes souffrant du double handicap de la vue et de l’ouïe ?
Une des grandes difficultés rencontrées par les personnes sourdaveugles en Belgique, est l’absence de reconnaissance de la surdicécité comme handicap spécifique. Il n’existe donc pas de prise en charge ou d’enseignement adéquats. Ce qui n’est pas le cas en France par exemple. En considérant la surdicécité comme un handicap unique et spécifique et non pas la simple addition de deux handicaps, la France a répondu a un besoin criant de reconnaissance existant chez ces personnes et leur entourage. Notons par ailleurs que le Parlement européen a adopté en 2004 une « Déclaration sur les droits des personnes sourdes-aveugles»
Cette déclaration, qui n’a toujours pas été ratifiée par la Belgique, reconnait la surdicécité comme handicap spécifique et invite les institutions de l’Union Européenne et les États membres à reconnaitre et à appliquer les droits des personnes sourdaveugles.
En 2013, notre association propose les premiers ateliers de jeux bilingues conçus en inclusion inversée. Le principe de l’inclusion inversée est simple: les enfants ordinaires sont invités à participer à une activité initialement mise en place pour des enfants à défis particuliers. Les adultes peuvent également y recevoir un maximum d’informations concernant la prise en charge des enfants concernés par la surdité et/ou les troubles du langage. Ces stages sont ouverts à tous: familles, enfants, amis, professionnels, enseignants, puéricultrices, étudiants, aspirants en nursing et toute personne désireuse de s’informer sur ce sujet.

Si les enfants à besoins particuliers sont souvent admis dans les activités de loisir, il est plus rare que ces activités soient pensées d’abord pour eux. C’est l’idée derrière l’inclusion inversée… les besoins particuliers d’abord. Traditionnellement, on pensait que l’inclusion bénéficiait seulement aux enfants en situation de handicap, mais on voit qu’avoir l’opportunité de vivre avec toutes les formes de différences, c’est favorable au développement de l’enfant, pas seulement pour le développement de la tolérance et de l’acceptation, mais aussi pour l’estime de soi. Les enfants qui ont des déficiences ou non vont bénéficier d’apprendre avec les limitations des autres.

En 2014, Sign’Atout organise des cours de langue des signes en binôme sourd/entendant. Ils sont ouverts à tous et sont particulièrement adaptés aux besoins des familles ainsi qu’à toute personne amenée à interagir au quotidien avec des enfants, des jeunes, des adultes concernés par la surdité et/ou les troubles du langage..




En 2015, notre association organise des ateliers de sensibilisation aux handicaps destinés aux enfants, aux jeunes et aux adultes

Initiation à la langue des signes organisée par la Ligue des familles en collaboration avec notre association Signatout asbl dans le cadre de la campagne « Tous pour les différences ».



A partir de 2016, notre association organise des formations à la langue des signes pour bébés destinées aux professionnels de la petite enfance, aux enseignants et aux aspirants en nursing.




Les intervenants de notre association ont déjà formé
- Service d’Aide à l’Intégration en Milieux d’Accueil des enfants de moins de trois ans porteurs de déficiences (AIMA SOUMAGNE)
- Badiane Projet : cellule mobile de soutien à des projets d’inclusion pour les enfants de 0 à 3 ans ayant des besoins spécifiques (Namur)
- Formation du personnel enseignant – Institut Notre Dame à Namur
- Aspirants en nursing – Nursing de Mons
- Puéricultrices de l’hôpital St Jospeh Mons
- Puéricultrices de la créche communale de Mons
- Aspirants en nursing – Centre Scolaire Don Bosco Quiévrain
- Intervention colloque Université Mons Hainaut: « Communication et handicap » …
Nous poursuivons notre développement en structurant nos activités autour de 4 programmes d’actions :
1. Des formations
- à la langue des signes pour bébés en distanciel
- à la prise en charge des enfants concernés par la surdité et/ou les troubles du langage
2. Des sensibilisations au handicap
3. La création d’un référentiel inclusif destiné à tous les enfants
4. Des projets de traduction du français vers la langue des signes sur supports vidéos

